Un peu dur mais tellement vrai : (texte original mais légèrement modifié issu d'une bande dessinée "New Byzance" Tome 1, collection Uchronie)
"Dans notre monde, le système actuel est clairement défini comme celui d'une société Ultra Libérale. Beaucoup sont persuadés qu'ils vivent l'age d'or de notre civilisation et ils en sont fiers, tout autre système leur inspire un profond mépris (d'ailleurs tout a été fait pour que toute autre solution disparaisse). Tout s'achète, tout se vend, les hommes et les femmes sont des marchandises comme les autres (ne vend on pas la force et conditions de travail des occidentaux contre celles des orientaux). On les déresponsabilise, les comptabilise, les rentabilise. Tout le monde trouve cela normal.
Les pauvres acceptent leur condition de pauvres parce qu'un présentateur télé leur explique chaque jour (chiffres à l'appui) que leur sacrifice est nécessaire à l'économie. Ils ignorent qu'ils ont été mis à la porte pour que des actionnaires (plutôt rentiers, donc parasites à mon goût) s'enrichissent davantage. Ils ignorent que l'entreprise qui les a licenciés n'était pas en déficit, que les usines dans lesquelles travaillaient leurs parents ont été délocalisées en Asie pour un meilleur rendement financier. Ils ignorent que celui qui se retrouve en dehors du système perd tout très rapidement : travail, argent, logement, amitiés, dignité, légitimité. Les gens ignorent tout cela ou plutôt continuent à faire comme si cela n'existait pas.
La classe moyenne est le noyau dur du système. C'est un rouage indispensable. Le complice idéal, doué mais guère ambitieux, laborieux mais limité, efficace mais pas revendicateur. Elle est surtout terrifiée par la perte de ses maigres avantages."
Mais je crois que la prise de conscience arrive, du moins je l'espère. Je lisais hier la lettre qu'un médecin libéral du Lot a écrit à Nico Ier pour en extraire une citation (encore) : "Je pense, en tant que médecin, que la révolution c’est comme le vaccin : de temps en temps il faut des rappels. Il y a trop longtemps maintenant que le dernier rappel a été administré."
Je conclurai en disant juste que malgré ce que veulent nous faire croire nos politiques : il y a quand même peu de chance que ceux qui s'en sont mis plein les poches jusque là nous disent : "bon les gars on a abusé mais maintenant c'est promis on arrête, on met tout à plat pour mieux répartir tout ça."
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