samedi 16 janvier 2010
Hortefeux affiche une baisse de la délinquance.
jeudi 14 janvier 2010
Entreprises : Novelli embellit un bilan calamiteux
Le gouvernement se vante de sa politique d'aide aux entreprises. Chiffres à l'appui, Slovar démonte ces affirmations. Or, la TVA à 5,5 pour la restauration et le statut d'auto-entrepreneur ont raté leurs objectifs.
Il suffit de se pencher sur les résultats chiffrés de la baisse de la TVA dans la restauration et ou des créations d’entreprises (auto entrepreneurs) comparées aux défaillances pour s’en rendre compte. La baisse de la TVA, présentée comme SA mesure emblématique est un naufrage pour les finances de l’Etat.
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Quand Le Monde ouvre les yeux sur les dangers de l’euro
Certes, le papier du journal du soir est signé par un éditorialiste économique du Financial Times. Cependant, il est rafraîchissant de voir que Le Monde s’ouvre à des opinions aussi critiques à l’égard de la monnaie unique. Il faut dire que cet article est particulièrement bien argumenté.
Une protection dérisoire
Martin Wolff a sans doute écrit ici une des meilleures notes de synthèse sur l’euro. Et, pour une fois, je remercie Le Monde de publier un tel papier aussi critique à l’égard de la monnaie unique qu’ils soutiennent mordicus habituellement. Cette ouverture d’esprit fait honneur au journalisme. C’est d’autant plus remarquable que la démonstration de ce texte est limpide. L’auteur décortique parfaitement bien tous les effets pervers de la monnaie unique européenne.
Il part de l’argument des soutiens de l’euro, à savoir que la monnaie unique aurait permis d’éviter une course à la dévaluation pendant cette récession. Cependant, il relativise tout de suite cet argument en montrant que le PIB de la zone euro a davantage baissé que le PIB des Etats-Unis (-5.1% contre -3.8%) pendant cette crise. Cet argument, que nous sommes beaucoup à répéter depuis des mois, montre que la protection offerte par l’euro est plus que relative…
Une source de déséquilibres majeurs
Ensuite, l’auteur explique particulièrement bien comment l’euro provoque de graves déséquilibres en son sein. Il montre que la crise a particulièrement frappé les pays dont la demande intérieure privée était artificiellement soutenue par une bulle de crédit (Espagne, Irlande, Portugal). On pourrait ajouter à son raisonnement que cette bulle était la conséquence directe d’un taux d’intérêt unique trop faible pour ces pays et qu’un taux plus élevé (national) aurait évité de tels excès.
L’effondrement de la demande privée (de -10 à -15%) a donc brutalement plongé les comptes publics dans le rouge sans véritable espoir d’amélioration d’autant plus que la hausse des écarts de taux longs renchérit encore le financement de la dette publique de ces pays. En clair, l’euro accentue tous les problèmes tout en empêchant leur résolution par la solution classique de la dévaluation. La seule perspective est une politique déflationniste, dont on a vu tous les risques dans les années 30 et au Japon…
Pour Martin Wolff, « la crise est inhérente au système » et nous n’allons pas tarder à en voir les conséquences. Il est grand temps de réfléchir à la solution alternative de la monnaie commune…
Bonus bancaires: la fausse manoeuvre du gouvernement
Cette affaire Renault a masqué une autre fausse manoeuvre, la future taxation des bonus bancaires. Une tartufferie connue mais insuffisamment commentée. Voici le story-telling du moment : Christine Lagarde a enfin préparé enfin sa taxe sur les bonus bancaires. Depuis 14 mois déjà, Nicolas Sarkozy a désigné les traders comme ses boucs-émissaires jugés responsables, par leur comportement irresponsable et spéculatif, des misères du monde. Le gouvernement respecte la parole présidentielle. Le voici qui agit. Story-telling, quand tu nous tiens...
En décembre dernier, le président français avait été débordé sur sa gauche par Gordon Brown, le premier ministre britannique. Ce dernier, soucieux de préparer ses propres élections législatives, avait annoncé unilatéralement sa décision de surtaxer les bonus des traders de la City. Sarkozy n'avait eut qu'à suivre. L'été dernier, le monarque élyséen avait déjà endossé les recommandations de prudence de l'autorité de régulation britannique, la FSA, qui suggérait d'étaler sur 3 ans le versement des bonus.
Cette fois-ci, la ministre des finances passe à l'acte : voici la taxe, la fameuse, celle qui corrigera les excès des rémunérations variables des traders. Christine Lagarde a présenté son projet au Conseil d'Etat cette semaine.
LE FIGARO. - Quelle forme prendra votre dispositif de taxation exceptionnelle des bonus ?(Lire la suite en cliquant sur le titre du post)
Christine LAGARDE. - Le texte prévoit de taxer à hauteur de 50 % tous les bonus, quel que soit leur mode de distribution et quel que soit le calendrier de distribution. Cela signifie que la disposition concerne aussi bien les versements, en cash comme en actions, réalisés cette année et les années suivantes dès lors qu'ils auront été décidés au titre de 2009. Enfin, cette disposition s'appliquera, comme au Royaume-Uni, aux bonus supérieurs à 27 500 euros réalisés par les opérateurs de marché payés depuis la France. Concrètement, les banques devront payer la taxe pour environ 2 500 de leurs salariés.
Faire ce que l'on veut ou bien vouloir ce que l'on fait