jeudi 9 septembre 2010

Rock: un coup de vieux pour le «club des 27»


Les décès à 27 ans de Jim Morrison, Jimi Hendrix ou Kurt Cobain, entre autres, ont construit ce mythe. Et aujourd'hui?

«Je sais que les négros meurent à 27 ans. J'en ai 26, mais je vous promets de vivre jusqu'à un putain d'âge». Fin juillet, Kid Cudi réagissait en ces termes, lors d’un concert, à sa récente arrestation pour possession de drogue. Le rappeur américain n’est pas le seul à avoir le regard fixé sur la ligne des 27 ans: par le passé, Amy Winehouse et Britney Spears ont, respectivement selon leur assistant et leur biographe, exprimé leur crainte de mourir à cet âge. La seconde a fini par dépasser la barre fatidique ; la première devra attendre le 14 septembre 2011, et Kid Cudi le 30 janvier 2012, pour dire adieu au club des 27. Une mythologie qui «célèbre» ce mois-ci ces quarante ans.
Le 3 septembre 1970, Alan Wilson, le chanteur de Canned Heat, qui vient de participer au festival de l’île de Wight, meurt d’une overdose. Il a 27 ans et deux mois. Le 18 septembre, c’est au tour de Jimi Hendrix, étouffé dans son vomi suite à un mauvais cocktail alcool-médicaments (27 ans et dix mois). Le 4 octobre, Janis Joplin boucle cette saison en enfer d’une surdose d’héroïne (27 ans et huit mois). Un an avant, Brian Jones se noyait dans sa piscine au même âge. Deux ans jour pour jour après le Rolling Stone et avec autant de bougies au compteur, Jim Morrison optera lui pour la baignoire. Dans la lignée du «Hope I die before I get old» asséné par les Who, une mythologie de la mort prématurée s'installe, que le rédacteur en chef de Rock’n'Folk Philippe Paringaux grave dans un texte superbe dès novembre 1970:
«Les morts de 25 ans se succèdent et le monde, bientôt, ne s’étonnera plus. Il aura accepté, une fois pour toute, cette évidence que les musiciens pop, “avec la vie qu’ils mènent”, sont destinés à mourir plus tôt que les académiciens. Une autre tradition est en train de naître, funérailles après funérailles, pareille exactement à celle du jazz [1], qui rappellera souvent encore de la même cruelle façon que la pop music est, dans ce qu’elle a de sincère et de profond du moins, un art en marge. […] Pourquoi, demandent les gens normaux, tous ces musiciens pop meurent-ils à 20 ans? Parce qu’on les y oblige. [...] Parce qu’ils ne pourraient pas, de toute manière, faire autrement. Parce qu’ils doivent se réaliser totalement dans le temps le plus court possible et que pour eux les semaines sont des années.»

Carré VIP

On notera la mention des «25 ans» ou «20 ans»: le chiffre de 27 n’est pas encore devenu ce totem cabalistique pour jeunes gens romantiques. Il faudra attendre pour cela le suicide de Kurt Cobain, en avril 1994, et surtout la célèbre réaction recueillie par l’agence Associated Press auprès de sa mère Wendy O’Connor: «Maintenant, il est parti et a rejoint ce club stupide. Je lui avais dit de ne pas le rejoindre.» Comme l’écrira Charles R. Cross, biographe du chanteur de Nirvana et de Jimi Hendrix, «ce n’est qu’à partir du suicide de Cobain que l’idée du club des 27 s’est imposé dans l’inconscient collectif».
Ce club a donc son carré VIP à cinq places: Jones, Hendrix, Joplin, Morrison, Cobain. Ses membres fondateurs : le musicien classique brésilien Alexandre Levy (1864-1892) et, pour ce qui est du blues et du rock, Robert Johnson (1911-1938). Ses derniers arrivés: le rappeur américain Yung Hott, abattu alors qu’il tournait un clip à Atlanta mi-mai, ou Denis Wielemans, le batteur des belges Girls in Hawaii, disparu dans un accident de voiture fin mai. Ses exclus, refoulés par le physio pour s’être présentés quelques semaines trop tôt ou trop tard : Tim Buckley, Otis Redding, Big Bopper... Sa légende urbaine, enfin, qui présente le double atout d'être un Beatles et a priori non-mort: Paul McCartney, dont la disparition serait révélée par la plaque d’immatriculation LMW28IF visible en arrière-plan de la pochette d’Abbey Road, que les complotistes traduisent «Linda McCartney Weeps – 28 If» («Linda McCartney pleure – Il aurait 28 ans si…»).
Plus récemment, c’est un acteur, Heath Ledger, qui s’est fait écarter de justesse: «Il est intéressant de noter que les premiers articles sur sa mort affirmaient qu’il avait 27 ans et qu’il faisait partie du ‘club’ [2], alors qu’en fait il en avait 28», explique Eric Segalstad, co-auteur avec Josh Hunter de l'essai The 27s : The Greatest Myth of Rock’n'Roll. Ces dernières années, le mythe des 27 a essaimé dans la sphère culturelle en général, suscitant donc des livres, un film de fiction, une exposition, une comédie musicale, des noms de groupes et de fans-clubs… et bien sûr d’abondantes explications. Les plus fumeuses, et donc les plus amusantes, attribuent cette surmortalité supposée aux cycles des planètes (la Lune et Saturne mettent 27 à 29 ans à revenir à une même position zodiacale) ou bien à la numérologie de la musique classique: Mozart composa 27 concertos avant de mourir, tandis que Beethoven, Dvorak, Bruckner et Schubert s’arrêtèrent tous à neuf symphonies.

Le deuxième âge d'or du club

On pourrait en lister d’autre, mais l’intérêt d’une mythologie n’est pas tant dans le «pourquoi?» que dans le «pour quoi?». Pas dans ceux qui ont disparu, mais dans la façon dont le vivent ceux qui restent. Au premier degré, les morts célèbres du rock fournissent des repères générationnels, comme le chante Badly Drawn Boy dans son single «You Were Right» («I remember doing nothing on the night Sinatra died/And the night Jeff Buckley died/And the night Kurt Cobain died/And the night John Lennon died/I remember I stayed home to watch the news with everyone»). En creusant un peu plus, ils apportent surtout une clef d’interprétation de notre rapport à la musique ou à l’existence en général, comme l’écrit le critique américain Chuck Klosterman dans Je, la mort et le rock’n'roll à propos du suicide de Kurt Cobain:
«Soudain, Nirvana avait toujours été le groupe favori de tout le monde. Nevermind n’était plus la BO de ce qu’était la vie au début des années 90 – désormais, il en constituait l’expérience en totalité. Kurt Cobain n’avait pas seulement fait une musique culturellement importante – tout à coup, il avait fait la culture. Sa mort devint un évènement fourre-tout pour quiconque voulait trouver de la profondeur à sa propre adolescence : il était possible, à présent, d’accéder à la crédibilité par le simple fait d’un deuil rétroactif. [...] Le suicide de Kurt Cobain appartient au genre postmoderne ; sa mort a changé l’histoire des vivants.»
Après la période 1969-1971, celle de la mort de Cobain marque d’ailleurs le deuxième «âge d’or» du club des 27, avec les disparitions de deux musiciennes de son entourage (Mia Zapata des Gits et Kristen Pfaff de Hole) et d’un autre angry young man, Richey James Edwards des Manic Street Preachers, littéralement volatilisé dans la nature. En élargissant à ceux qui n’ont même pas atteint les 27 ans, on peut ajouter à cette liste des enfants perdus de Woodstock et de MTV deux des plus grandes stars du hip-hop, Notorious B.I.G. et Tupac Shakur, et l’acteur River Phoenix, mort à 23 ans devant le club de rock Viper Room. Eric Segalstad, lui, ajoute une autre charnière plus discrète, à la fin des années 70:
«Les morts de Chris Bell et Pete Ham [3] sont intéressantes car des figures majeures de deux des trois groupes originels de la power-pop (les Rapsberries étant le troisième) sont morts malheureuses et méconnues. Et même s’ils sont toujours peu connus en dehors du milieu musical, leur oeuvre, avec des chansons comme 'Without You' et 'In The Street', a infusé notre culture pop.»

Le club des 56

Et aujourd'hui ? Si l’on regarde la liste du club des 27, elle compte ces dernières années peu de noms connus. Les jeunes stars du rock ont-elles arrêté de se droguer, picoler deux bouteilles de whisky par jour, accélérer dans les virages ou monter dans des avions mal entretenus? Ont-elles simplement plus de chance que leurs aînés (oui, c'est à vous qu'on pense, Pete Doherty et Amy Winehouse)? Ou bien les disparitions multiples de la fin des années 60 et du début des années 90, à une génération d'écart, n'indiquaient-elles pas tout simplement un état particulier du rock, une situation de création ou de rébellion particulière, pas vouée à se répliquer infiniment? Sans parler d'une perte de signification de la mythologie des 27, Eric Segalstad avance une explication:
«A partir des années 60, les musiciens sont devenus des rock stars, traquées par les médias et idolâtrées par les jeunes d’une façon qui était jusque-là réservée aux stars de cinéma. Le paysage médiatique est différent aujourd’hui, car les musiciens sont toujours très respectés, mais un nouveau groupe de chéris des médias a émergé : les personnalités de la télé-réalité, qui a déjà connu une disparition très médiatisée à 27 ans avec Jane Goody de Big Brother
En comparaison, si l'on revient au rock, quelles morts nous ont marqué depuis dix ans? On citera spontanément de mémoire, et à titre personnel, George Harrison et Joe Strummer en début de décennie, Elliott Smith, Arthur Lee, Syd Barrett et Grant McLennan au milieu, Jacno, Alain Bashung, Alex Chilton, Mark Linkous, Vic Chesnutt et, last but not least, Michael Jackson, pour la fin. Une liste sans grande cohérence en apparence, avec ses superstars mondiales et ses indés cabossés. Un cadavre exquis d'exquis cadavres regroupant, hormis Smith, des musiciens disparus de 45 à 61 ans, âge «avancé» mais encore nettement inférieur à l'espérance de vie du citoyen moyen. «J'ai des doutes sur la notion de longévité», chantait Bashung sur son dernier album.
Contrairement à Hendrix, Cobain ou Jones, ces musiciens n'ont pas connu le burn out, l'explosion en plein vol après quelques années de gloire. Ni totalement le fade away des has-been, tant ils étaient capables de livrer des merveilles en fin de carrière ou suscitaient, au pire, un culte bien vivace. Ils formaient, en quelque sorte, le club des 56 (l'âge du rock cette année) tant leur destinée résume assez bien celle du genre: des triomphes et des flops, des petites morts et des rebonds, des cicatrices et des beaux souvenirs. Comme eux en leur temps, le rock est expérimenté mais pas tout à fait prêt à prendre sa retraite, parfois vieux pontifiant mais aussi capable de nouvelles jeunesses. Fourbu, mais pas encore foutu.
Jean-Marie Pottier
  • [1] De nombreux musiciens de jazz ont connu une fin prématurée : Clifford Brown (25 ans), Bix Beiderbecke (28 ans), Charlie Parker (34 ans), Eric Dolphy (36 ans), John Coltrane (40 ans), Glenn Miller (40 ans)… Le mois-même du texte de Paringaux, cela sera le cas d’Albert Ayler, retrouvé suicidé à l’âge de 34 ans.
  • [2] L'erreur sur son âge se retrouve par exemple dans la première nécrologie diffusée par le site de CNN.
  • [3] Respectivement guitariste de Big Star et chanteur de Badfinger. Le premier est mort dans un accident de voiture en 1978, le second s'est pendu en 1975, comme le fera huit ans plus tard l'autre songwriter du groupe, Tom Evans.

Ce qu'il y a de vraiment important dans le monde




Il s'est passé au cours des dernières semaines des choses bien plus significatives que l'affaire Woerth et la réforme des retraites. Le savez-vous?
Entre l'affaire Woerth et la grève pour les retraites, incroyable le monde a continué de tourner. L’été, il ne se passe pas grand-chose, c'est bien connu. On a facilement l’impression que la planète somnole en même temps que la plupart des occidentaux cessent de travailler quelques semaines. Mais ce n’est qu’une impression: cet été, qui fut sans doute lent et tranquille pour certains, a été riche en événements, dont certains sont sans précédent.
L’été le plus chaud
En août, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), l’organisme du gouvernement américain chargé de la collecte et de l’analyse des données sur l’environnement, nous a appris que, de janvier à juillet, la température moyenne de la planète avait augmenté de 0,72 degrés Celsius par rapport à la moyenne de tout le XXème siècle . C’est la température la plus élevée enregistrée dans le monde depuis 1880, année à partir de laquelle les statistiques ont commencé à devenir fiables. Tout au long de l’été, dans de nombreuses villes, le mercure a atteint des niveaux record. Pendant que des vagues de chaleur enveloppaient certains pays, de fortes pluies se sont abattues sur d’autres: la Russie brûlée; le Pakistan a été noyé. La tragédie climatique du Pakistan est d’une ampleur à peine imaginable. Les victimes des inondations sont déjà plus nombreuses que celles de l’ouragan Katrina, du séisme de Haïti et du tsunami de 2004 réunis! Les chiffres disent une chose: ces catastrophes météorologiques – pluies interminables, vagues de froid ou de chaleur – sont devenues plus fréquentes.
Les Chinois ne prennent pas de vacances
A la mi-août, la Chine a annoncé que son produit intérieur brut (PIB) avait dépassé celui du Japon, faisant ainsi du pays la deuxième économie du monde derrière les Etats-Unis. De nombreux experts s’accordent à dire que la Chine deviendra immanquablement la première puissance mondiale. Le fait que l’économie chinoise pèse plus lourd que l’économie nipponne ne devrait pas nous surprendre outre mesure. C’est une tendance que l’on retrouve sur les deux millénaires passés, et plus loin. La supériorité économique du Japon fut un phénomène récent et transitoire qui s’est achevé cet été.
Une nouvelle compagnie aérienne a vu le jour
En août, on a également appris la fusion  entre la compagnie aérienne brésilienne Tam et la compagnie chilienne Lan. Tout l’intérêt de cette nouvelle réside dans l’impressionnante taille du groupe né de cette fusion et ce que cela dit sur la croissance de la classe moyenne en Amérique latine. Cette nouvelle compagnie aérienne sera la troisième compagnie aérienne du monde par la taille et le niveau de bénéfices. Elle figurera parmi les dix premières entreprises de transport aérien en termes de nombres de passagers. Partout dans le monde, ce marché est étroitement lié à l’existence d’une classe moyenne, puisque les riches sont une minorité et que les pauvres ne prennent pas beaucoup l’avion. Si ce nouveau géant de l’aviation commerciale a pu exister, c’est grâce à l’avènement, en Amérique latine, d’une classe moyenne désormais bien établie.
 En ce sens, le cas du Brésil est particulièrement éloquent. Selon la chroniqueuse Miriam Leitao, le marché du transport aérien au Brésil a crû de pas moins de 56% entre 2003 et 2008. Et tandis que ce marché a cédé 2,6% au niveau mondial, au Brésil, il a gagné 13%. Les autres pays de cette région ne sont pas en reste. Cette année, l’ensemble des compagnies aériennes latino-américaines ont fait état d’une croissance de 24% – la plus élevée au monde. En ces temps de crise, que la classe moyenne latino-américaine prenne tant l’avion montre l’ampleur des changements qui se sont opérés dans cette région.
Un peu plus de justice…
Le mannequin Naomi Campbell a passé une partie de son été en Sardaigne avec son compagnon, à naviguer sur le super-yacht de Leonardo di Caprio, le héros du film sanglant sur l’exploitation de diamants en Afrique (entre autres). Elle dû s’expliquer au sujet de ces pierres précieuses devant le tribunal spécial pour la Sierra Leone (La Haye), qui poursuit l’ex-président du Libéria, Charles Taylor. Naomi Campbell a comparu devant cette juridiction pour confirmer si, lors d’une visite au Libéria en 1997, le président de l’époque lui avait offert des «diamants de sang». Bien que la modèle ait reconnu avoir reçu quelques diamants, elle a nié savoir de qui où d’où ils provenaient. L’actrice Mia Farrow, ex-épouse de Frank Sinatra et de Woody Allen, également citée à La Haye comme témoin dans le procès contre Taylor, a affirmé que Campbell connaissait parfaitement l’origine et la nature de ce cadeau.
Au fond, on se contrefiche de savoir comment s’est passé l’été de ces deux célébrités. Ce qui importe, c’est la sanction infligée à l’ancien dictateur du Libéria. Car l’été, les tyrans d’Afrique et d’ailleurs apprécient de se reposer dans les magnifiques demeures qu’ils possèdent en Occident. Désormais, au moins l’un d’entre eux aura eu droit, pour toute villégiature estivale en Europe, à un séjour en prison et dans la salle d’audience d’un tribunal pénal international. Pourvu que ses collègues dictateurs subissent le même sort.
Moisés Naím
Traduit par Micha Cziffra
Photo: Déforestation au Sulawesi   Yusuf Ahmad / Reuters

dimanche 5 septembre 2010

L'alchimiste et sa grandeur

Texte de Leslie Goldfin

Les compliments viennent avec aisance lorsque mentir est inutile. Et depuis l'avènement de Nicolas Sarkozy à la tête de la République, le mensonge n'existe plus. Une absolue transparence guide le pays. La vérité est partout. Tout ce qu'a dit l'actuel président, il l'a bien dit. Tout ce qu'a promis notre guide, il l'a vraiment promis. Là réside le génie de l'homme, encore incompris par une poignée de gauchistes et d'intellectuels incapables de regarder en face ce monde advenu. Eux sont dans les luttes archaïques et les longues analyses autoproclamées savantes. Nicolas Sarkozy, lui, invente la réalité. Notez ce qu'il faut de puissance pour être tel démiurge. Grâce à son énergie bigbangesque, chaque jour est nouveau sous le soleil. Le bond est avant est quotidien. Combien de chantiers ouverts ? Combien de réformes en cours ? Quand on aime, on ne compte plus. Miracle de la multiplication des discours : certains lui reprochent de copier-coller ses textes. Il s'agit pourtant d'une preuve de stabilité qui démontre la sincérité totale de sa parole donnée. Miracle de la communication révélée : ceux qui lui reprochent de lancer des polémiques creuses ignorent que polêmikôs signifie « prêt à la guerre ». Sans peine, Sarkozy a endossé le costume du chef, prêt à monter au front pour garder un œil sur les problèmes des vrais Français. Cet effort lui vaut souvent l'adhésion de l'opinion sondagière. Le peuple, c'est simple comme un coup de fil. Aucun fait divers n'échappe jamais à son attention devant la télévision. Alors que les socialistes se perdent dans les motions, notre président gouverne avec l'émotion. Avec quelle activité ! Des rois fainéants d'hier, nous sommes passés aujourd'hui à un roi qui fait néant : de rien, il peut faire tout. Or, rien n'est plus dur. Alchimiste de sa grandeur, Sarkozy construit un history-telling taille patron. Il aime ce qu'il fait. Profondément. Lorsque les ouvriers se plaignent d'être à la chaîne, lui passe sur toutes les chaînes. Là est son secret pour rester à la barre en 2012. Pour l'ensemble de son œuvre, rendons-lui justice. Un jour, celle-ci sera fête pour les Français. http://www.sokrazy.fr

Mariage Oprah Winfrey

Faire ce que l'on veut ou bien vouloir ce que l'on fait