Les nominés sont
Catégorie: Orwell Entreprise
(Entreprises, organismes et institutions privés.) Peuvent être nominées toutes les entreprises et institutions du secteur privé qui, par profit ou simple négligence, méprisent ou violent la sphère privée de leurs employés, de leurs clients ou de tiers, ou toute autre forme de promotion, comme les sociétés qui exportent leur matériel de surveillance dans des régions où les droits de l’individu sont encore plus vulnérables.
I&E Consultants et la Commission du débat public
Le Cabinet I&E, au service de la CNDP dans le cadre de la campagne d’acceptation des nanotechnologies, n’a pas hésité à ficher illégalement les opposants pour mieux les refouler des lieux de débats.
Auchan et sa banque Accord
Pour leur expérimentation d’un nouvel identifiant biométrique aussi inutile que potentiellement nuisible pour la vie privée.
Alcatel Shanghaï Bell
Pour avoir fourni aux autorités birmanes des équipements permettant de surveiller en masse les communications téléphoniques et internet des citoyens et de repérer les dissidents. Le tout en se dédouanant de toute responsabilité en tant que simple "fournisseur".
Cegedim et la Confédération des syndicats de médecins (CSMF)
Pour leur volonté conjointe de développer le "Dossier médical professionnel" (DMPro), qui manipule des données très personnelles. Cegedim est une multinationale qui tire ses (gros) profits du commerce des données de santé. La CSMF est la principale corporation de médecins en France, et semble se féliciter de l’extension du fichage de ses clients
SPIE Communications
Pour "géoflicage" obligatoire de ses salariés aux fins d’augmenter leur rendement. Les employés ont déposé un recours devant la CNIL pour atteinte à la vie privée
BNP Paribas, la Banque Postale, LCL et la Société générale
... comme tous les autres établissements bancaires qui acceptent de couvrir leurs employés qui dénoncent aux services de la Préfecture des clients sans papiers venus à leur guichet.
Bio Rafale, de la société Vesalis
Le ministère de l’Intérieur a proposé à cette start-up de développer son logiciel de "maquillage virtuel" afin de pouvoir identifier, en temps réel, dans la foule et au moyen de caméras de vidéosurveillance, les hooligans, terroristes, criminels et autres délinquants.
La RATP et ses caméras clandestines
Pour ne pas informer correctement les usagers sur la présence et l’usage des caméras embarquées dans des rames de métro (jusqu’à 60 par rame) et de tramways
Catégorie: Mention spéciale internet
Google
Pour la vision très personnelle du droit à la vie privée de son PDG Eric Schmidt, et pour ses pratiques très peu respectueuses de la vie privée, quoiqu’elle veuille en faire croire.
Trident Media Guard & Thierry Lhermitte
L’acteur a investi dans une société privée qui cherche à profiter de la surveillance des internautes autorisée par les mesures de la loi Hadopi
Facebook et Vous
Au commencement, Facebook était un réseau social fermé. Mais plus ça va, plus Facebook modifie sa politique de protection de la vie privée pour partager à tout va les données qui y sont postées... avec la collaboration active de ses utilisateurs, principal carburant de Facebook.
Pages Jaunes
PagesJaunes dévoile, via sa filiale 123people, la vie privée des internautes à l’insu de leur plein gré. Pour faire valoir son droit à l’oubli... il faut lui envoyer, en clair, sur l’internet, la copie d’un titre d’identité.
Les services web de géolocalisation
Après Facebook et Twitter, voilà la nouvelle armada du Web 2.0 : Foursquare, Gowalla, Yelp, Plyce, Tellmewhere (Dismoioù en France) et autres Veniu.
Catégorie: Orwell Novlang
« Quand l’atmosphère générale est mauvaise, le langage ne saurait rester indemne. » George Orwell, La politique et la langue anglaise, 1946.
Créé en 2004, le prix "Novlang" est décerné aux opérations de propagande politique, commerciale, publicitaire, médiatique ou autres ayant pour objet, ou pour effet, d’attenter au droit à la vie privée, d’appeler à moins de libertés, de banaliser la société de surveillance, par leur manipulation du discours sécuritaire, leur stigmatisation de "menaces" opportunistes ou toute autre instrumentalisation du débat public.
La "vidéoprotection" imposée par la loi
Comme Winston Smith, le héros du roman "Nineteen eighty four" d’Orwell, les scribes de l’état vont devoir modifier (a posteriori) les journaux du Parti pour ne pas contredire les vérités du jour... ainsi la Surveillance devient Protection. Merci Mr Ciotti.
Les "voisins vigilants"
Sont nommés pour ce prix, les instigateur - Le Ministère de l’Intérieur -, les exécuteurs - les préfets, les maires et leurs adjoints à la sécurité - et les français qui se prêtent à ce jeu de délation/surveillance de leurs concitoyens.
Pr Cabanis, académie de médecine
Un professeur de médecine fait l’apologie de la biométrie, justifiée selon lui par les attentats du 11 septembre et les "morts occidentaux", qui "contredisent Big Brother"... La biométrie, "la réponse biologique de l’Homo Technologicus qui protège Homo Sapiens de l’insécurité du monde".
Henry-Claude Cousseau, directeur de l’Ecole des beaux arts de Paris
Pour avoir fait interdire une oeuvre d’art détournant un slogan de Sarkozy sur les façades de l’école. « L’art se doit d’être neutre » et on n’égratigne pas le conducator.
Projet DOXA
L’ombre de Thales plane sur ce projet de recherche qui propose un "Traitement automatique des opinions et des sentiments". Et pourquoi pas une Police de la Pensée pour les marchands ?
Les journalistes qui font le boulot de la police
Par conviction ou complaisance, des journalistes zélés sont toujours là pour souffler sur la braise sécuritaire, amplifier les faits divers pour servir le politique, pour emprunter des méthodes policières ou même collaborer ouvertement avec les services officiels. Leur réthorique emprunte très souvent à la novelangue.
La novlangue d’Alex Turk, président de la CNIL
Le président de la CNIL, qui "ne se bat plus sur le terrain de la sémantique", est toujours très en verve pour tourner des phrases orwelliennes. De la novlangue pur jus à lire sans modération.
Catégorie: Orwell Localités
(Contrôles de proximité, urbanisme, vidéosurveillance). Décerné aux personnes ou institutions qui encouragent les projets d’aménagement de la cité visant, sous couvert de prévention, à contrôler la libre circulation des individus et à traquer leurs habitudes, achats, prestations sociales, opinions ou comportements.
François Cuillandre, maire PS de Brest
François Cuillandre s’honore du titre de "Pionnier" des machines à voter, qu’il a imposées en 2004 aux électeurs de la ville de Brest (Finistère)
Francis Delattre et Sébastien Meurant, maires de Franconville & St-Leu-la-Forêt
Pour s’être fait illégalement communiquer les fiches STIC, Cassiopée et autres d’Ali Soumaré et avoir divulgué ces informations confidentielles (et incorrectes pour certaines). C’est tout de même incroyable ( !!), comme dirait l’autre, de la part d’un ex-commissaire de la CNIL comme Francis Delattre
Christian Estrosi, maire de Nice
Connu pour ses aspirations sécuritaires, Estrosi a installé à Nice le plus dense (600 caméras) et le plus cher (7,6 millions d’euros) système de videosurveillance de France. Le plus high-tech aussi avec analyse automatique des images. Rien n’est trop beau pour rassurer ses vieux électeurs.
André Pesce, maire de Le Fugeret
Pour avoir récupéré et rendu public la fiche STIC d’un de ses opposants.
Le Groupe Scolaire Saint-Denis, à Loches
Non content de vidéosurveiller les toilettes (ce que la loi interdit), l’infirmerie, le CDI, les couloirs et salles d’étude, le groupe scolaire Saint Denis prenait également les empreintes digitales des élèves à la cantine (ce qui est également interdit). En ayant oublier de demander l’autorisation de la CNIL !
Michel Destot, maire de Grenoble
Connue pour sa longue implication dans les nanotechnologies, la ville de Grenoble réaffirme son goût pour les must de la technologie de surveillance et pour l’opacité en installant clandestinement des caméras de surveillance dernier cri sur le trajet des grandes manifestations.
Jacques Pélissard, maire de Lons-le-Saunier
Dans le Jura, on innove. Le maire de Lons a décidé d’installer trois caméras de vidéosurveillance dans la cour... d’une école maternelle, en dépit des protestations des enseignants et des parents d’élèves. Pour la sécurité des enfants ? non pour celle des batiments, puisque les caméras ne fonctionneront que quand les élèves seront absents !
Bruno Beschizza, conseiller régional UMP (Ile-de-France)
Pour des solutions de protection ineptes, comme vouloir "sur-vidéoprotéger" les personnes "vulnérables" dans les transports... en les mettant toutes dans la rame de tête.
Les maires de Strasbourg et les présidents de la Communauté urbaine
Depuis 2003, les élus strasbourgeois, tous bords confondus, ont tout fait pour hisser la capitale de l’Alsace au sommet des villes les plus militaro-sécuritaires. Son maire actuel, Roland Ries, voulait en outre, après le sommet de l’OTAN qui a occasionné nombre d’atteintes aux libertés des habitants et des manifestants, accueillir le prochain sommet du G20.
Jean François Copé, député Maire de Meaux
Pour apologie de la vidéosurveillance, remise en cause du droit à informer par l’image lorsque celà concerne lui ou ses amis, et ignorance de la réalité des techniques de surveillance IP .
Richard Olszewski, maire-adjoint de Roubaix et consultant privé
Pour son zèle frénétique à déployer la vidéosurveillance dans les villes et les campagnes. L’homme est haut placé dans une boite de consulting privée, formateur (il a milité pour la création du Bac pro "métiers de la sécurité"), élu de Roubaix et de la communauté urbaine de Lille, et vice-président du Forum européen pour la sécurité urbaine. Tout un poème...
(Services publics, gouvernement, administration). Décerné aux membres d’un gouvernement, hauts fonctionnaires de l’État, élus nationaux, autorités administratives, judiciaires et réglementaires, qui, par leur activité quotidienne ou par une intervention particulière, cherchent à limiter la sphère privée et les droits de l’individu ou à promouvoir la surveillance et le contrôle de personnes.
Frédéric Mitterrand, Christine Albanel, ministres de la Culture, et leur exécuteur Frank Riester
Nicolas Sarkozy en ayant fait un cassus belli, Christine Albanel, puis Frédéric Mitterrand, et Frank Riester, ont ardemment défendu la loi Création et Internet qui, sous couvert de défendre les droits d’auteur, veut obliger tous les internautes à installer un mouchard (payant) sur leurs ordinateurs.
Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la Famille
Pour manque de vigilance sur le respect des Droits de l’enfant (dossier Base élèves) et pour se pencher sur la notion floue de "information préoccupante" pour justifier le viol de la vie privé et familiale et le recours au "secret partagé" des organismes d’action sociale.
Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Interieur puis de la Justice
Pour valider sa proposer de tripler le nombre de caméras de vidéosurveillance, MAM a commandé un rapport dont l’objectif n’était pas de mesurer leur efficacité, mais de le démontrer. Quant à sa loi de programmation sur la sécurité, elle permettra de censurer toute "atteinte à la réputation" faite sur le Net, mais également d’espionner les internautes coupables de délits de solidarité.
Eric Besson, ministre de l’immigration
Pour avoir durci les quotas d’expulsions, refusé de mettre à l’abri des poursuites les personnes qui aident les migrants, et pour vouloir contourner le juge des libertés afin de bafouer les droits des migrants lors de procédures d’expulsion expéditives.
Les fichiers sociaux d’Eric Woerth et Martin Hirsch
Qu’il soit au Budget ou au "Travail et à la Solidarité", le cheval de bataille d’Eric Woerth reste la "lutte contre la fraude", facteur de "cohésion sociale" et facteur d’interconnection massive des fichiers sociaux. Il a été aidé par Martin Hirsch et son colossal fichier de la précarité @RSA
Jean Marie Bockel, secrétaire d’État à la Justice
Pour s’être employé à vider de sa substance la proposition de loi sur le respect de la vie privée à heure du numérique, et avoir totalement oublié que sa mission, en tant que secrétaire d’état, est de servir la justice... et les libertés.
Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur
Brice Hortefeux aime tellement la vidéosurveillance qu’il a décidé d’en changer le nom, au profit de la "vidéoprotection". Un parfait exemple de novlangue, "simplification de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées subversives et à éviter toute formulation de critique de l’État".
Le "fichier H1N1" de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé
Pour avoir créé un giga-fichier recensant les données personnelles et de santé de la totalité de la population française vaccinée... comme non vaccinée, sans se soucier des possibles conséquences si ces données tombent en de mauvaises mains, comme celles de ... ses amis les laboratoires. ? Avec l’aimable participation de la CNIL et de la CNAMTS.
Les fichiers de l’Education nationale (Xavier Darcos, Luc Chatel)
Jamais une administration n’avait accumulé en si peu de temps de nouveaux fichiers nominatifs, de Base élèves (dès 3 ans) au "livret de compétences", en passant par ceux qui "décrochent" du système éducatif...
Catégorie: Exécuteurs des basses oeuvres
Christian Pasta, procureur de la République d’Alès
Il s’acharne depuis 2006 pour que soit condamné un agriculteur, qui refuse d’être fiché au FNAEG après un procès pour fauchage d’OGM, après l’avoir menacé de le "coller au trou pour récidive". Pour lui, "limiter aux seules infractions sexuelles n’était pas suffisant pour alimenter le fichier".
Eric Ciotti, député et président du Conseil général des Alpes-Maritimes
Rapporteur de la LOPPSI et porte-flingue du gouvernement pour toutes les questions liées à la sécurité intérieure, Eric Ciotti est aussi le président zélé d’un département qui veut être le premier à supprimer les allocations à une famille en difficulté sociale
Le Conseil d’Etat pour sa décision sur Cristina
Le Conseil d’Etat s’est plié à la volonté de la DCRI et des ministres de l’Intérieur (Sarkozy en 2006 et MAM en 2008) en ne frappant pas de nullité le fichier Cristina, qui ne respecte pourtant aucun de droits fondamentaux inscrits dans la Constitution et les Déclarations des droits de l’homme.
Le fichier clandestin de l’Administration pénitentiaire
Fichage sauvage des détenus, suivi comportemental, détournements de finalité : le « Cahier électronique de liaison », dernier maillon de la prison panoptique, déployé sans autorisation et dans l’indifférence générale...
Philippe Rey, préfet des Pyrénées Atlantiques
Pour avoir attaqué en justice cinq citoyens qui se sont révolté par courrier contre le placement en rétention d’une famille comprenant deux enfants de cinq et sept ans
La Préfecture de la région Centre
Le prefet Bernard Fragneau, et son secrétaire général Michel Bergue, se sont distingué par leur zèle invétéré à appliquer la politique d’expulsion de Nicolas Sarkozy, notamment dans l’affaire d’une jeune marocaine qui a été privée de ses droits après avoir porté plainte pour violences à son encontre...
Patrick Balkany, député des Hauts de Seine
Pour avoir proposé à ce que les policiers municipaux aient accès aux fichiers de Police, dont le tentaculaire STIC qui va bientôt fusionner avec son équivalent de la Gendarmerie
Jacques-Alain Bénisti, député, et Christian Cointat, sénateur
Pour avoir, sous couvert de renforcer la loi Informatique et libertés, facilité la création de fichiers policiers toujours sans avoir à consulter le Parlement.
Jacques Barrot, commissaire européen à la sécurité
Jacques Barrot a troqué son poste de Commissaire à l’Agriculture pour un fauteuil de vice-Président de la Commission en charge de la Justice et Affaires intérieures. C’est en quelque sorte le porte-clés de la Forteresse Europe, l’exécuteur des volontés des ministres de l’intérieur des 27.
Alex Turk, président de la CNIL
Pour tromperie et dissimulation. Alex Turk endosse les habits du défenseur tout terrain de la vie privée et des libertés alors qu’il en est parfois le fossoyeur et souvent le facilitateur.
Les inspecteurs d’académie qui sanctionnent les directeurs d’école
Pour ne tenir aucun cas des recommandations de l’ONU en sanctionnant les directeurs d’école qui refusent de renseigner le fichier Base Elèves premier degré
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