dimanche 23 janvier 2011

Paradoxe électoral

ou l'Hôtesse et la Comtesse.

Plus jeune  j'ai travaillé chez Carrefour comme arrière caisse, c'est à dire  trouver les prix manquants et régler les menus problèmes.

Un jour, une hôtesse de caisse (c'est plus beau que caissière) m'appelle et me demande de la remplacer 5 minutes car elle ne peut plus tenir. A peine assis, une cliente commence sa litanie : "comment est ce possible, il y a tellement de personne au chômage, si cette caissière n'a pas envie de travailler, qu'elle reste chez elle, . . . .", puis sa fille âgée d'environ 15 ou 16 ans renchérit : "maman, je plains le directeur du magasin d'avoir des employés comme elle, le pauvre" (si, si c'est vrai quasiment mot pour mot). Je calme Madame et Mademoiselle, elles règlent et s'en vont. La cliente suivante m'expliquera que la Comtesse s'est énervée car l'hôtesse de caisse lui a demandé de mettre elle même la barre client suivant, ce qui faut le reconnaître est inadmissible.

Alors où est le paradoxe :

Madame la Comtesse et sa descendance auront sans doute voté pour le candidiat le plus à droite du 2nd tour, puisque lui il va redonner le goût du travail à la population, remettre au 1er plan la valeur travail.
  L'hôtesse de caisse, elle, aura sans doute voté pour le même candidat car avec son contrat de travail à temps partiel, au mieux 25h par semaine, travailler plus pour gagner plus, forcement ça l'intéresse.

Bref avec un râteau bien large, on a besoin de faire moins de mouvement pour rassembler les crédules. 

2007

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